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Ménopause une étape à réussir !

4 experts vous conseillent :

Derrière les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes et les troubles du sommeil, se cachent aussi quelquefois dépression et libido en berne. Ce qu’il ne faut pas laisser s’installer.

Son Constat

La ménopause est un bouleversement psychique comparable à celui de la puberté. La baisse de libido, fréquente, est liée à la chute du taux d’hormones mâles (testostérone). Elle est quelquefois accentuée par un état dépressif : on accepte mal de vieillir, on se déprécie et on se détourne de la sexualité. Plus encore si la ménopause coïncide avec le départ des enfants, la maladie ou la disparition de ses propres parents, ou la séparation d’avec le conjoint. Certaines femmes cumulent des changements de vie importants alors qu’elles sont fragilisées par un déficit en œstrogènes qui peut aussi induire une baisse de sérotonine, l’hormone du bien-être. Certaines aussi ont le sentiment de ne plus être de « vraies » femmes, puisqu’elles ne peuvent plus avoir d’enfant. Lorsque leur propre fille commence sa vie sexuelle à la même période, la transition est plus douloureuse. Ce mal-être psychique vient alors renforcer la perception négative qu’elles ont de leurs symptômes.

Ses conseils

Se donner les moyens de relativiser les inconvénients de cette période. C’est une étape, non une catastrophe !
Ne pas se priver d’un traitement hormonal si les symptômes sont très gênants. En l’absence de contre-indications (cancer hormono-dépendant, antécédent de phlébite, AVC), la balance bénéfices/ risques du traitement hormonal penche du côté bénéfices. Le Dr Winaver le prescrit le plus tôt possible, à des doses minimes au départ, quitte à les augmenter ensuite si ce n’est pas suffisant, pour que la femme retrouve une qualité de vie confortable.

S’aider des traitements locaux. Au fil du temps, les symptômes disparaissent, à l’exception de la sécheresse vaginale et des troubles urinaires (envies fréquentes et impérieuses d’uriner) qui s’amplifient. On peut appliquer des dérivés d’œstrogènes seuls (Trophicrème, ovule Physiogine, Physiogine crème) dans le vagin et sur la vulve. Ou suivre un traitement à base d’estriol et de progestérone à introduire dans le vagin (gélules vaginales Trophigil, gélules Florgynal). Une fois par jour ou un jour sur deux, puis une ou deux fois par semaine (contreindiqué après un cancer du sein).

S’occuper de soi. L’activité physique permet également de limiter les bouffées de chaleur, d’évacuer le stress, de favoriser l’endormissement et de se réconcilier avec son corps.
Certes, on n’a plus la silhouette d’une trentenaire, mais en prenant soin de son corps, on entretient sa musculature, ce qui est idéal aussi contre l’ostéoporose. De plus, l’exercice aide à limiter la prise de poids et booste le moral, autant d’atouts pour bien vivre sa ménopause. C’est par ailleurs le moment de penser davantage à soi, de prendre du temps pour soi, pour retrouver des amis, pratiquer une activité qui nous intéresse… Tout cet environnement contribue à valoriser la femme, à lui donner envie d’avancer, de profiter de la vie et de ses plaisirs.

Une nouvelle sexualité à mettre en place

La ménopause ne signe pas la fin de la vie amoureuse, ni celle de la sexualité. Ne plus avoir ses règles n’empêche pas de faire l’amour ! Au contraire même, certaines femmes se sentent comme libérées, observe-le Dr Winaver. L’accession au plaisir est souvent plus longue (mais il en va de même pour le partenaire, qui lui aussi vieillit). On peut saisir cette opportunité pour prolonger les préliminaires, trouver de nouveaux rituels de séduction et de jeux érotiques, adapter sa sexualité… Si on a envie de continuer, on trouve toujours en soi les ressources. Surtout si le partenaire est partant ! Le Dr Winaver le constate tous les jours : les femmes qui se voient belles dans les yeux d’un partenaire attentionné et demandeur vivent cette période transitoire beaucoup mieux.

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